J'avais réagi à un excellent article de Paula Pinto Gomes dans La Croix du 29 janvier sur le rôle des parents pour "donner foi en l'avenir" aux enfants face à la crise écologique. Réagi parce que la photo qui illustrait son article "tombait à plat" (jugez en vous même ci-dessous) et contredisait l'objectivité du propos par ailleurs plein de bon sens .
La Croix a publié ma réaction le 5/3/2020, c'est tout à son mérite, mais en modifiant mon titre et surtout en censurant ma dernière petite phrase, ce qui en dit long sur le petit chemin qui reste encore à parcourir à ce journal pour atteindre, sur le nucléaire, l'objectivité qui le caractérise sur la plupart des autres sujets de société.
Voici donc la réponse que j'ai retournée (ainsi que le texte original de mon billet):
De JLS à La Croix le 5/3/2020:
Grand merci d'avoir publié mon billet. Merci néanmoins de bien vouloir transmettre à Madame Paula Pinto Gomes et Monsieur Guillaume Goubert mon regret que La Croix ne parvienne pas à surmonter son "complexe" anti-nucléaire et ait une fois de plus (c'est la 2ème fois) censuré ma dernière phrase, qui donnait tout son poids à mon message d'optimisme envers les enfants et les générations futures (cette dernière phrase n'est pas de moi mais du GIEC, de l'Académie des Sciences, de l'Académie de médecine, de la Cour des Compte et de la Commission parlementaire Aubert).
Je rappelle ci-dessous mon texte d'origine, avec en gras mon titre et la phrase finale que vous avez supprimée:
"Climat : donner aux enfants foi en l’avenir (La Croix a préféré: "les enfants et la crise écologique")
Afin d’inverser la tendance au pessimisme contagieux qui pourrait conduire à un avenir sans issue pour l’humanité, l’article de La Croix du 29 janvier 2020 sur la crise écologique donne une éclatante leçon aux adultes : arrêtons de transmettre nos peurs à nos enfants. Non seulement croire en l’avenir est effectivement « un devoir pour les parents », mais c’est le seul moyen de faire sauter les blocages qui conduisent à la résignation et à l’inaction. La caricature saute aux yeux sur la photo de ces deux enfants aux pancartes anxiogènes brandies à l’évidence pour faire plaisir à leur papa : une tombe avec l’inscription «le nucléaire ça tue la Terre», et une tête de mort criant «non au nucléaire». Apprenons vite à nos enfants à savoir remplacer le pessimisme des « non » par l’optimisme des « oui ». Après le temps des peurs et de la dramatisation il est urgent de leur transmettre la passion contagieuse pour les solutions. Et le nucléaire sans CO2 est l’une d’entre elles."
PS: et voici l'article tel que publié par La Croix