lundi 21 octobre 2019

Auto-production électrique des ménages: un acte climatique ou effet d’aubaine? (JLS publié dans La Croix du 21/10/2019)

Bien qu'il n'en ait pas publié le titre, qui dénonçait probablement de façon trop visible la "mode" inutile du solaire photovoltaïque en France, je suis néanmoins reconnaissant au Journal La Croix d'avoir publié le 21/10/2019 mon billet ci-dessous:

(titre non publié): auto-production électrique des ménages: un acte climatique ou effet d’aubaine?

C’est bien connu, les capteurs solaires photovoltaïques ne produisent que de l’électricité. Or, dans notre pays, l’électricité produite par EDF est déjà une des plus décarbonées au monde, au moins autant selon les experts que l’électricité solaire. Dès lors on est en droit de se demander si les nombreux ménages qui optent pour produire eux même leur électricité solaire sont bien animés par la « prise de conscience des enjeux climatiques » (La Croix du 30 septembre 2019). L’attrait des subventions ne joue-t-il pas un rôle dans leur décision ? Ces généreuses subventions font se multiplier les offres d’installateurs opportunistes qui ne se demandent pas tous si la pollution carbone qu’ils génèrent en Chine où sont fabriqués les capteurs ne dégrade pas le bilan carbone mondial, ni si ces nouvelles importations n’alourdissent pas inutilement la balance commerciale de notre pays tout en augmentant les clivages sociaux entre citoyens payeurs de taxes et ceux, souvent plus aisés, qui bénéficient des subventions des premiers.


Jean-Luc SALANAVE

ICI l'article de La Croix

jeudi 26 septembre 2019

Agir pour la planète (la difficulté des choix): adressé au journal La Croix


Billet adressé au courrier des lecteurs du journal La Croix le 25/09/2019 (mais non encore publié à ce jour) 

Agir pour la planète (la difficulté des choix):

Je ne partage pas le choix de La Croix du 23 septembre qui désigne en première priorité pour agir sur le climat : « consommer moins d’énergie ». Loin d'être dénué d’intérêt, n’est-ce pas oublier néanmoins que la priorité des priorités est plutôt de « consommer moins d’énergies émettrices de CO2 » (gaz, charbon et pétrole) ? Comment pourrait-on demander à un chinois, un indien ou surtout un africain de « consommer moins d’énergie » quand ils aspirent légitimement au même bien-être que nous, indissociable de leur accès à plus d'énergie, et, notamment, à l’électricité. Un exemple pour montrer la difficulté des choix et les risques d'incohérence dans l'affectation de l'argent public à nos priorités climatiques: celui des « passoires thermiques ». Bien sûr il faut isoler nos habitations, mais il y a bien plus urgent et bien plus efficace ! Refaire une isolation pour réduire d'un tiers voire de moitié les déperditions thermiques d'un logement coûte environ 20000 euros. Mais remplacer une chaudière de chauffage au gaz par une chaudière électrique coûte dix fois moins cher et peut faire économiser vingt fois plus de CO2 même sans pompe à chaleur (tout simplement parce que le gaz émet 270 grammes de CO2/kWh – source : ADEME ; alors que l’électricité nucléaire n’émet en France que 4 grammes de CO2/kWh – source : bilan carbone EDF ; la consommation moyenne annuelle de chauffage par foyer étant d’environ 10000 kWh gaz ou électrique). Il suffit alors, sans taxe ni dépense publique supplémentaire, qu’EDF propose des contrats d'électricité « 100% nucléaire ». Après tout, il existe bien déjà des contrats de fourniture d'électricité « 100% renouvelable ».

Jean-Luc SALANAVE

jeudi 19 septembre 2019

la guerre aux passoires thermiques c'est bien, celle contre le chauffage au gaz c'est dix fois moins cher et vingt fois mieux pour le climat


Passoires thermiques et cohérence climatique

Au cas où nous ne serions pas encore convaincus des incohérences de notre politique écologique et du fossé qui sépare les critères d’affectation des dépenses publiques de leur réelle efficacité climatique le gouvernement vient de nous livrer un nouvel exemple : celui des passoires thermiques.

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, vient d’annoncer (JDD du 08/09/19) le déblocage sur la période 2020-2024 de 200 millions d’euros destinés à soutenir des travaux de rénovation thermique.

S'attaquer aux passoires thermiques pour réduire les besoins de chauffage et limiter ainsi les pollutions qui dérèglent le climat c'est bien, et il faut le faire.

Faut-il le faire avec de l'argent public, ou du moins est-ce la meilleure utilisation de l'argent public en faveur du climat ? La réponse est non.

Petit calcul :

Avec 200 millions d’euros on peut rénover thermiquement 10000 passoires thermiques en supposant une dépense de 20000€ par habitation (certaines des aides envisagées peuvent même atteindre 30000€).

En France le besoin d’énergie de chauffage d’une habitation est en moyenne de 10000 kilowattheures thermiques (kWh) par an (ce chiffre ne dépend pas du moyen de chauffage mais seulement des déperditions). Ces déperditions sont d’environ: 30% par la toiture, 25% par les murs, 20% par la ventilation, 15% par les vitrages, le reste par le plancher bas et les ponts thermiques.

Les spécialistes estiment qu’avec des travaux d’isolation efficaces on peut espérer gagner jusqu’à 50% de sa facture énergétique (en améliorant plus que la toiture), soit en moyenne 5000 kWh par habitation, et donc 50 millions de kWh/an pour 10000 « passoires thermiques » rénovées.

Si on commençait par isoler, comme le voudrait la logique, celles qui sont chauffées au gaz (qui émet tout de même 270 grammes de CO2 par kWh thermique - source ADEME) on gagnerait 13500 tonnes de CO2/an (270 grammes x 50 millions de kWh). Déjà ça pourrait-on penser !

Mais avec les mêmes 200M€ on pourrait aussi remplacer les chaudières gaz de 100000 habitations (soit dix fois plus) par des chaudières électriques (2000€/chaudière).

Et cerise climatique sur le gâteau, en plus de traiter 10 fois plus de passoires thermiques pour le même prix (toujours 200 M€ dans notre calcul), le bilan CO2 s’avère dans ce cas encore plus réjouissant.

En effet, il suffit d’imposer (sans aucune dépense de l’Etat) que cette électricité consommée en remplacement du gaz soit d’origine nucléaire. Il suffirait pour cela que les consommateurs passent avec EDF un contrat « 100% nucléaire » (après tout il y a bien des contrats 100% renouvelables !)

Et comme l’électricité nucléaire d’EDF ne rejette que 4 grammes de CO2 par kWh (sur tout son cycle de vie incluant minerai, enrichissement, traitement des déchets et démantèlements futurs – source rapport d’activité EDF*) on économiserait 266000 tonnes de CO2 par an (270 moins 4 gCO2, multipliés par 10000kWh et par 100000 logements) contre seulement 13500 tonnes de CO2 avec le scénario d’isolation de notre gouvernement. Vingt fois mieux !

Le résultat est édifiant ! Passer du chauffage gaz au chauffage électrique coûterait 10 fois moins cher par logement et ferait économiser 20 fois plus de CO2 que l’isolation des passoires thermiques annoncée par la Ministre. Pourquoi ne le fait-on pas ? A quoi sert donc la très coûteuse ADEME sensée conseiller nos dirigeants sur une transition énergétique qui devrait viser à réduire nos émissions de CO2 plutôt qu’à racketter les citoyens ?

Jean-Luc SALANAVE
19/09/2019

*note : sur l’ensemble de son « cycle de vie » l’électricité nucléaire émet 12gCO2/kWh nucléaire en moyenne mondiale selon le GIEC ; EDF n’émet que 4gCO2/kWh (voir bilans carbone EDF, car en France l'enrichissement de l’uranium, le traitement des déchets, etc … sont faits avec de l'électricité décarbonée). Source : https://www.edf.fr/groupe-edf/producteur-industriel/nucleaire/atouts/emissions-de-co-sub-2-sub

jeudi 1 août 2019

Dérèglement climatique: après les demi-mesures l’urgence de vraies solutions


Dérèglement climatique
Après les demi-mesures l’urgence de vraies solutions


Ne tirons pas sur Greta
Applaudie par les uns, critiquée par les autres, Greta Thunberg interpellant cet été les parlementaires français, puis le président Donald Trump et plus généralement les adultes sur le dérèglement climatique a au moins eu le mérite de nous rappeler notre coupable inefficacité climatique.

Pour les uns, la séance parlementaire du 23 juillet 2019 à Paris n’aura fait qu’« enfoncer des portes ouvertes », Greta et les autres intervenants se contentant de rabâcher une fois de plus le constat alarmiste des scientifiques.

Certes, ce constat est inquiétant: les émissions mondiales de CO2 ne sont toujours pas orientées à la baisse (elle avoisinent 40 milliards de tonnes par an) ; les experts prédisent un risque climatique majeur au-delà de 1,5°C ; le « crédit CO2 de l’humanité» avant la « catastrophe » est désormais inférieur à 400 milliards de tonnes, soit moins de 10 ans …

Puisque ces rappels de Greta Thunberg n’ont pas semblé inutiles, on se doit bien de saluer sa contribution à cet effort d’éducation des quelques retardataires de la prise de conscience climatique, et, s’il en était encore besoin, à l’information des parlementaires présents.

Mais le GIEC a été créé en 1988 et notre prise de conscience écologique s’est même développée depuis mai 1968. Combien de scientifiques et de « Gretas » ont déjà lancé ce même cri d’alerte depuis 50 ans ?

Que de temps perdu ! Ce n’est plus de « Gretas » et de lanceurs d’alerte dont l’humanité a urgemment besoin aujourd’hui, mais de réels artisans et bâtisseurs efficaces de la transition énergétique.

La seule question qui vaille désormais ce n’est plus celle de l’alerte mais celle des remèdes au dérèglement climatique. Or, une fois de plus, les solutions ont été cruellement absentes de la séance parlementaire du 23 juillet. Que devons-nous faire ? Qu’avons-nous fait ces dernières années pour que les résultait soient si décevants ? Allons-nous enfin agir efficacement ?

Trois champs de bataille climatique contre le carbone: électricité, transport et chauffage

Non sans malice certains ne se sont pas privés, lors de l’intervention de la jeune suédoise en juillet, de faire remarquer que cette jeune fille se mêlait de faire la leçon à la Suède et la France, deux pays qui sont précisément des modèles climatiques, et déjà en tête des pays développés les moins émetteurs de CO2.

En effet, il y a trente ans déjà que nos deux pays ont gagné la première des trois batailles climatiques : celle du verdissement de leur électricité, grâce à leurs programmes électro-nucléaires.

Les scientifiques reconnaissent d’ailleurs, et c’est déjà une bonne nouvelle pour rassurer les plus jeunes, qu’il suffirait de généraliser au reste du monde les modèles électriques vertueux de la France et de la Suède pour résoudre le problème climatique de la planète.

Mais cela ne doit pas faire oublier les autres « batailles » qui restent à mener contre le dérèglement climatique, celle des transports et celle du chauffage : il nous reste à éradiquer l’essence de nos véhicules et à nous débarrasser de nos chauffages carbonés (gaz naturel, fuel et charbon).

Et puisque l’électricité[1] est incontestablement appelée à se généraliser et à devenir demain le premier vecteur énergétique mondial notamment dans les pays en développement, il est des pièges dans lesquels il ne faut pas tomber.
En France par exemple, la réussite de notre première transition électrique il y a trente ans ne nous autorise pas pour autant certaines incohérences de notre transition actuelle.

En effet, ce que les spécialistes appellent notre « empreinte carbone » augmente depuis 4 ans. Pourquoi ? Parce que nous en délocalisons hypocritement de plus en plus (plus de la moitié) dans nos importations, dont les jeunes eux aussi sont responsables et friands (téléphones, jeux vidéo, produits informatiques et connectés, …): il faut savoir par exemple que les fours de fabrication de nos capteurs solaires importés de Chine sont nuisibles au climat car consommateurs de charbon ; nous importons aussi et importerons de plus en plus d’électricité charbon d’Allemagne lors des pointes hivernales, afin de compenser notre retard à renouveler notre parc nucléaire, et, demain, pour pallier l’arrêt des réacteurs de Fessenheim (contre toute logique climatique, économique et environnementale).

Résultat : chaque français émet chaque année environ 5 tonnes de CO2 en France, auxquelles s’ajoutent environ 7 tonnes de CO2 dues à nos importations, ce qui porte notre « empreinte CO2 » réelle sur la planète à environ 12 tonnes de CO2 par an[2], soit presque le double de celle d’un chinois.

Face à l’urgence écologique le temps presse. Et on tourne en rond.

Une vraie économie verte et solidaire est possible, qui profite au climat et au bien commun, et non plus aux seuls écolo-spéculateurs de la finance climatique

Depuis 10 ans les politiques climatiques européennes sont un échec. Certes elles nous ont fait dépenser des milliards, mais en oubliant d’exiger une garantie de résultat, résultat climatique s’entend.
Et en matière de dérèglement climatique il faut bien reconnaitre que « dépenser plus » est loin d’être synonyme de « polluer moins » !

Les politiques européennes de transition énergétique, trop systématiquement financiarisées, faites de taxes, de certificats d’émissions, d’obligations d’achat et de généreuses subventions ont surtout bénéficié au nouveau « capitalisme vert », aux lobbies des renouvelables et du gaz et à la spéculation financière, avec des effets très souvent décevants sur les émissions de CO2 et le climat.

En France il aura fallu la crise des « gilets jaunes » pour rappeler que le but ne doit pas être de taxer plus mais de polluer moins. Combien de décideurs politiques et de ministres de l’environnement ont cru ou croient encore que leur pouvoir serait proportionnel au montant des dépenses soi-disant « climatiques » qu’ils imposent aux contribuables !
Malheureusement, la tendance à privilégier les milliards dépensés plutôt que les tonnes de CO2 évitées ne semble pas faiblir comme en témoigne l’actualité récente.

Pour exemple la frénésie dépensière du Président de la Commission Environnement du Parlement Européen (un français) qui à peine nommé en juillet proposait déjà « qu’au moins 30% des dépenses du budget européen » soient consacrés à la transition écologique (Les Echos, 28/08/19)!

Autre exemple : comment ne pas être scandalisé par la révélation ce 23 août par la Commission Européenne que la France venait d’accorder un prix de rachat faramineux, 155 euros par mégawattheure (MWh) pendant vingt ans, au projet éolien off-shore de Saint-Brieuc ; soit pour le consommateur une électricité 5 fois plus chère que celle produite par la centrale nucléaire de Fessenheim (qu’on voudrait fermer !) ou 3 fois plus chère que le prix de marché moyen !

Cela signifie que les opérateurs de ce seul parc éolien de Saint-Brieuc (de seulement 500 MW, sans parler des autres parcs) prendront légalement dans la poche des contribuables plus de 4 milliards d’euros de subventions entre 2022 et 2042 ! De quoi faire enfler un peu plus les taxes sur les carburants et continuer à mobiliser les gilets jaunes ! D’autant que de tels cadeaux consentis à des opérateurs financiers et à leurs banques d’affaires sont totalement inutiles au climat car ne réduisant pas de la moindre tonne les émissions de CO2 de notre pays.

Notre Ministre de la transition écologique et solidaire (sic !) ne s’en est pas vantée à la presse, heureusement que l’Europe est plus transparente pour publier nos turpitudes écologiques (que malheureusement elle continue à valider).

Et ce n’est pas tout. En plus de ce prix de rachat garanti exorbitant de 155€/MWh, le contribuable devra aussi supporter les coûts de raccordement de ces éoliennes au continent, autre « cadeau » aux promoteurs, pris en charge par RTE afin de satisfaire la demande du président Macron que le prix facial exagéré soit « renégocié » à la baisse !

Comment le président de RTE (qui annonce vouloir faire dépenser 15 milliards supplémentaires d’ici 2020 aux consommateurs, notamment pour gérer l’intermittence des renouvelables) compte-t-il rassurer les gens honnêtes qui se demandent qui se cache et s’enrichit sur le dos des contribuables dans ces magouilles éoliennes (et photovoltaïques) hors de prix, et pourtant légales depuis que la loi LTECV de 2015 est devenue complice de ces scandales et spéculations climato-financières ?

Au cas où nous ne serions pas encore convaincus des incohérences de notre politique écologique et du fossé qui sépare les critères d’affectation des dépenses publiques de leur réelle efficacité climatique le gouvernement vient de nous livrer un autre exemple : celui des passoires thermiques.

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, vient d’annoncer (JDD du 08/09/19) le déblocage sur la période 2020-2024 de 200 millions d’euros destinés à soutenir des travaux de rénovation thermique.

S'attaquer aux passoires thermiques pour réduire les besoins de chauffage et limiter ainsi les pollutions qui dérèglent le climat c'est bien, et il faut le faire.

Faut-il le faire avec de l'argent public, ou du moins est-ce la meilleure utilisation de l'argent public en faveur du climat ?

La réponse est non. Un rapide calcul permet de s’en convaincre (voir : https://salanave.blogspot.com/2019/09/la-guerre-aux-passoires-thermiques-cest.html)

Le résultat est édifiant ! Passer du chauffage gaz au chauffage électrique coûterait 10 fois moins cher par logement et ferait économiser 20 fois plus de CO2 que l’isolation des passoires thermiques annoncée par la Ministre (et 60 fois plus de CO2 avec des pompes à chaleur, mais là c’est plus cher).

Pourquoi ne le fait-on pas ? A quoi sert la très coûteuse ADEME censée conseiller nos dirigeants sur une transition énergétique qui devrait réduire nos émissions de CO2 plutôt que racketter les citoyens ?

La France a démontré il y a trente ans que le défi était relevable. L’exemple de l’hydraulique et du nucléaire sont reproductibles et peut-être transposables à d’autres énergies. Nos 58 réacteurs ont été financés sans taxer les citoyens, sur des emprunts et de l’autofinancement qui n’ont rien coûté au contribuable.

Tous les coûts de financement ont été remboursés à travers le prix du kWh par les consommateurs (pas par le contribuable). Ce financement a pourtant été indolore car nous bénéficions depuis trente ans des kWh parmi les moins chers d’Europe (près de deux fois moins chers qu’en  Allemagne).

Comment ce miracle a été possible ? Parce que tous les fondamentaux de ce choix historique étaient bons : économiques, techniques, environnementaux, sans parler de l’indépendance procurée. Est-ce le cas aujourd’hui du solaire et de l’éolien ? Non, sur aucun de ces quatre critères.

Une vraie économie verte et solidaire est possible, respectueuse des finances publiques et du contribuable, respectueuse du climat, des ressources naturelles et des jeunes générations. Ce n’est qu’une question d’analyse logique, de volonté politique et de motivation citoyenne.

Jean-Luc SALANAVE, le 22 Septembre 2019
Professeur à l’Ecole Centrale de Paris et à l’Institut Franco-Chinois de l’Energie à Zhuhai


[1] Avec une petite place pour l’hydrogène, qui n’est lui aussi qu’un vecteur énergétique, pas une énergie primaire
[2] Sources : Eurostat ; INSEE ; statistiques.developpement-durable.gouv.fr ; CITEPA

mardi 23 juillet 2019

Protégeons Greta Thunberg, victime manipulée, mais combattons ses idées désastreuses pour l'écologie


 Laurent Alexandre dans Le Point à propos de Greta Thunberg:

[résumé de JLS: n'oublions pas l'urgence écologique ! Ne nous laissons pas hypnotiser comme nos parlementaires par le marketing des lobbies et spéculateurs qui manipulent Greta Thunberg. Il faut protéger Greta, qui est une victime manipulée, mais nous devons combattre sans relâche les idées qu'elle véhicule]

« Suivre Greta Thunberg aggraverait le réchauffement climatique »
INTERVIEW. Le cofondateur de Doctissimo Laurent Alexandre s'alarme du message de la jeune activiste suédoise, qui doit assister aux questions au gouvernement. Propos recueillis par Valentine Arama
Invitée mardi à l'Assemblée nationale par le collectif transpartisan Accélérons la transition écologique et solidaire, la jeune activiste Greta Thunberg doit s'exprimer devant plus de 150 députés de tous bords. Un certain nombre de parlementaires, qui se sont élevés contre sa venue, ont annoncé qu'ils comptaient boycotter l'événement. Une visite également critiquée par le chirurgien-urologue et cofondateur de Doctissimo Laurent Alexandre. L'auteur de La Guerre des intelligences (JC Lattès) voit dans le personnage de Greta Thunberg un pur produit marketing, faisant en fait le jeu d'intérêts économiques qui la dépassent amplement.
Le Point. Mardi 23 juillet, la jeune activiste suédoise Greta Thunberg sera reçue à l'Assemblée nationale par 162 parlementaires pour insister sur l'urgence climatique. Comment expliquer qu'une adolescente de 16 ans mobilise autant ? Que nous dit l'influence qu'elle a sur nos politiques ?

Laurent Alexandre :
 La prochaine élection présidentielle se jouera sur les Verts. Si Emmanuel Macron réussit l'alliance En marche-Les Verts, il est élu dans un fauteuil. Sinon, cela sera beaucoup plus difficile. François de Rugy étant politiquement mort, c'est donc Yves Jadot, le patron d'EELV, qui détient les clés de la présidentielle. Il est donc probable que Jadot devienne Premier ministre avant ou après la présidentielle de 2022. La majorité macroniste a besoin des jeunes Verts hypnotisés par Greta Thunberg. Le secrétaire d'État Gabriel Attal a même sermonné sur Twitter les gens qui critiquent Greta Thunberg. On ne rigole pas avec la présidentielle de 2022.
La jeune fille est souvent décrite comme un pur produit de communication. Mais qui tire les ficelles
 ? Et pourquoi ça marche ?

Greta Thunberg est la réussite marketing de la décennie : le jeunisme fait des ravages chez les bien-pensants. En révélant son lourd dossier psychiatrique, ses parents en ont fait un bouclier humain inattaquable. Mettre en avant des enfants présentant une souffrance est répugnant, mais d'une efficacité redoutable. Les libéraux sont tétanisés, craignent d'être traités de « vieux cons » et se taisent. Les prêcheurs d'apocalypse ont donc trouvé l'égérie parfaite : aucun recul, aucun esprit critique, aucun sourire, aucun humour, aucune capacité à résister à la manipulation et un discours naïf, répétitif et hypnotique. Ne tombons pas dans le piège machiavélique que nous ont tendu les officines qui ont fabriqué « le produit Greta Thunberg » : il faut certes protéger Greta, qui est une victime manipulée, mais nous devons combattre sans relâche les idées qu'elle véhicule.
Le discours de Greta Thunberg repose sur un constat alarmiste : agir maintenant, car demain il sera trop tard. Ce qu'elle professe est-il vrai ?

Les écologistes européens produisent de nombreux prophètes annonçant la fin du monde. La militante Fred Vargas explique qu'à 1,5 degré de plus, la moitié de l'humanité mourra du réchauffement climatique et 6 milliards à plus 2 degrés. Yves Cochet, ministre de l'Environnement de Lionel Jospin, prédit l'effondrement inéluctable de notre société : « Pour les effondristes comme moi, il y a une chance sur deux que l'humanité n'existe plus en 2050. » Ce discours vise en réalité à nous faire accepter la fin de l'économie de marché et du libre échange.
Greta Thunberg a décidé de faire la grève de l'école tous les vendredis, avant de finalement prendre une année sabbatique. Une décision très commentée. Beaucoup se sont émus que cette enfant se prive d'une éducation, pourtant vitale pour mener son combat. Comment expliquer ce choix, et faire comprendre à la jeune fille que l'école est une arme, non un frein ?

Je suis consterné que ses parents l'aient autorisée à quitter l'école, ce qui va aggraver ses troubles obsessionnels
 ! Lors du World Economic Forum, elle a tenu des propos terribles : « Pourquoi étudier pour un futur qui bientôt n'existera plus ? » Cette pensée apocalyptique dépressive est catastrophique pour la jeunesse. Je crains que personne ne puisse faire changer d'avis Greta, du fait de ses troubles obsessionnels.Pourquoi l'attaquer sur ses troubles obsessionnels, comme vous l'avez fait dans un tweet...

Je n'attaque pas l'enfant fragile, mais je désapprouve que les marchands de peur se servent de ses difficultés psychologiques pour en faire une porte-parole intouchable. Avec la complicité de ses parents !
La décision d'inviter Greta Thunberg à l'Assemblée relève-t-elle d'une forme de faiblesse des partis politiques français à faire passer leur message ou, pire, à agir en faveur d'une société plus verte ?

C'est un pur calcul politicien. L'Assemblée nationale se prosterne devant Greta, qui est malthusienne et qui plaide pour la décroissance. Rares sont les hommes politiques courageux qui ont protesté. Le député LR de Seine-et-Marne Jean-Louis Thériot s'est d'ailleurs emporté : « Oui à la lutte rationnelle contre le réchauffement climatique. Non à l'infantilisation obscurantiste, la moraline et la terreur par la peur. L'Assemblée se couvre de ridicule. L'écologie a besoin de savants, pas d'une ado manipulée. » Il a bien raison. Et Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, vient de demander le boycott de cette réunion..
Pour autant, le message de Greta Thunberg est-il le bon ?

Le message de Greta Thunberg est catastrophique. Il aggrave le réchauffement climatique à cause de l'intermittence des énergies renouvelables, il panique la jeunesse et il décourage l'Europe de rattraper son retard technologique. En outre, suivre Greta entraînerait notre vassalisation par la Chine qui a le monopole des métaux rares nécessaires aux énergies renouvelables (Guillaume Pitron l'a expliqué dans La Guerre des métaux rares) et la Russie qui fournit le gaz nécessaire pour produire l'électricité quand il n'y a ni vent ni soleil. La lucidité doit ressusciter
 ! On doit réaliser qu'un système énergétique n'est pas un logiciel : il faut des décennies pour le faire évoluer. On doit également comprendre que les idées écologiques miraculeuses servent à faire de belles conférences de presse et à piquer du pognon aux investisseurs naïfs : la pantalonnade de la route solaire de Ségolène Royal ou des hydroliennes doivent servir de leçon.

Réduire les émissions de CO2 va être incroyablement compliqué. On va passer plusieurs décennies très difficiles. On ne peut pas réduire les émissions de CO2 mondiales avant 2050. Il faut donc éviter les discours simplistes et contre-productifs comme celui de Greta Thunberg. On a vu ce que produit une toute petite baisse du pouvoir d'achat des Gilets jaunes pour lutter contre l'effet de serre : on imagine ce que donnerait une baisse de 30 à 50 % du pouvoir d'achat des classes populaires que les adeptes de Greta réclament. On aurait une vraie révolution, qui serait vraisemblablement d'extrême droite. La victoire idéologique de Greta Thunberg amènerait les extrêmes au pouvoir
 !

Deuxième problème : comme le monde écologique s'est bâti sur le combat antinucléaire, les stratégies qui sont défendues ne sont pas des stratégies de réduction du CO2. Ce sont, en réalité, des stratégies de sortie du nucléaire – qui ont pour conséquence une augmentation du CO2. Tant que les énergies renouvelables intermittentes ne seront pas associées à des systèmes de stockage de l'électricité, la fermeture des centrales nucléaires et l'arrivée des éoliennes et des panneaux photovoltaïques se traduiront – dès qu'il n'y a pas de vent ou qu'il n'y a pas de soleil – par un allumage de centrales au gaz qui produisent plus de 400 grammes de CO2 par kilowattheure, ce qui aggrave le réchauffement climatique. Les écologistes de 2019 sont les pires ennemis du climat puisqu'ils confondent deux objectifs : un objectif fantasmatique qui est la sortie du nucléaire, et la lutte contre le CO2. D'ailleurs, suivre le discours de Greta Thunberg aggraverait le réchauffement climatique.
Le discours de la jeune Suédoise participe-t-il à une diabolisation du nucléaire ?

86 % des jeunes Français pensent que le nucléaire émet du CO2 et participe au réchauffement climatique. Inversement, les jeunes sont convaincus que les éoliennes et panneaux solaires diminuent le CO2 et la pollution ; la vérité est qu'ils les augmentent considérablement. On ferme Fessenheim pour donner des gages aux disciples de Greta Thunberg… Mais cela va tuer des Européens et aggraver le réchauffement. C'est la raison pour laquelle l'Allemagne, un leader mondial de l'éolien et du solaire, produit neuf fois plus de gaz à effet de serre et de particules fines cancérigènes par KWh que la France. Les chiffres allemands seraient encore plus catastrophiques sans les massives exportations d'électricité nucléaire française à très faible contenu en CO2. Fermer Fessenheim va mécaniquement diminuer les exportations d'électricité française vers l'Allemagne. Sa puissance – 1 800 Mégawatts – est très utile quand l'éolien et le solaire allemands tombent à zéro. L'Allemagne, qui ferme la totalité de ses centrales nucléaires, va compenser les moindres exportations françaises en augmentant l'activité de ses extrêmement polluantes centrales à lignite ou à gaz.

Par ailleurs, les écologistes apocalyptiques travaillent concrètement à aggraver notre handicap technologique face à l'Asie de l'Est qui contemple notre suicide géopolitique. Pour résumer, on pourrait dire que les collapsologues sont en Europe pendant que les technologues sont en Chine. Écouter Greta Thunberg conduit à accélérer notre vassalisation technologique : il faut arrêter l'éolien et le solaire et investir dans notre rattrapage technologique face à la Californie et la Chine.
Est-ce aux enfants de faire de la politique ? N'est-ce pas les propulser dans un monde impitoyable, dont ils n'ont ni les clés ni les codes ?

Ce n'est pas aux enfants de faire de la politique et les parents de Greta Thunberg sont irresponsables de mettre en avant une enfant si fragile et qui a besoin de repos et de calme. Il vaudrait mieux qu'elle ait une vie calme afin de pouvoir grandir sereinement : ses TOCs lui ont donné de gros troubles de croissance. Le stress est néfaste quand on souffre des multiples pathologies ou particularités dont elle est atteinte. En tant que médecin, je pense par ailleurs que révéler le dossier psychiatrique de son enfant comme ils l'ont fait devrait être puni par la loi..

La climatologie et le monde de l'énergie sont d'une extrême complexité : le jeunisme technologique des députés ne résoudra pas la crise environnementale. Lénine qualifiait les bourgeois de gauche d'idiots utiles de la révolution ; les jeunes qui suivent Grata Thunberg sont les idiots utiles de lobbies mal intentionnés.. Ils sont manipulés par des officines cherchant à faire avancer leur agenda révolutionnaire quand il ne s'agit pas de servir les intérêts des industriels des énergies soi-disant renouvelables.
Le réchauffement climatique est une urgence indéniable et il faut admettre que cette jeune-fille a contribué à faire bouger les lignes et faire évoluer certaines consciences... Pourquoi est-elle plus audible que des scientifiques qui portent son discours depuis des années ?

Nous sommes sortis de toute rationalité. Seule l'émotion compte. L'hystérisation médiatique rendent inaudibles les scientifiques, les gens sages et compétents. Les lobbies gaziers et des énergies renouvelables en profitent. Greta Thunberg, hélas, propose une politique malthusienne, rétrograde qui aurait des conséquences sociales, politiques et climatiques catastrophiques.
Source : https://www.lepoint.fr/politique/suivre-greta-thunberg-aggraverait-le-rechauffement-climatique-23-07-2019-2326080_20.php

jeudi 20 juin 2019

La REVERSIBILITE de CIGEO, une manière coûteuse de ne pas trancher et de se laver les mains ?

La Commission Nationale du Débat Public (débat qui se déroule en ce moment sur la gestion de nos déchets https://pngmdr.debatpublic.fr/vient d'accepter de publier le "cahier d'acteur n°6" (aussi en PJ ICI) sous le titre:

La REVERSIBILITE de CIGEO, une manière coûteuse de ne pas trancher et de se laver les mains ?

Le principe de réversibilité de CIGEO* est en effet symptomatique de l'effet délétère d'un principe de précaution derrière lequel notre société moderne pourrait bien se retrancher de plus en plus souvent pour fuir ses devoirs de responsabilité, collectifs mais aussi individuels (tout n'est pas toujours de la responsabilité "des autres", et les générations futures n'ont pas vocation à décider à notre place, ni à faire à notre place).

Mal employé, ce principe de précaution (pourtant inscrit dans la Constitution) pourrait finir par justifier nos peurs exagérées, notre manque d'optimisme, notre difficulté à faire confiance aux femmes et aux hommes qui gèrent à notre place et pour l'instant de façon exemplaire nos déchets nucléaires, et notre relative indifférence au sort des générations futures (après nous le déluge !).
 
Jean-Luc Salanave
Juin 2019

*CIGEO: Centre Industriel GEOlogique (d'isolement et de décroissance radioactive naturelle et définitive des déchets nucléaires de haute activité)

mercredi 17 avril 2019

Les Voix du Nucléaire: le Manifeste

Message relayé par JLS par mail à environ 300 destinataires (liste privée) ainsi qu'aux parlementaires de la "Commission Aubert":

Cette toute jeune association Les Voix du Nucléaire mérite d'être saluée. Elle n'émane pas des Entreprises et des Directions de la filière nucléaire mais de sa base citoyenne et veut être l'expression des employés et sympathisants de cette filière dans toutes ses composantes (industrielles, médicales, académiques, ...).

Je vous invite à faire connaitre son remarquable manifeste (voir ICI) et à aller le signer à https://www.voix-du-nucleaire.org/manifeste-des-voix/
Bien plus qu'un CREDO composé d'opinions et de croyances ce manifeste est basé sur les FAITS.

Certains pourrons l'utiliser comme un "Guide de survie pour dîner avec des anti-nucléaires", tant sont nombreuses ses irréfutables références.

Mais ce manifeste est bien plus: il veut redonner confiance et transmettre la fierté de soutenir le nucléaire français, fierté de ceux qui l'exploitent et en gèrent les déchets de façon exemplaire à notre place, fierté fondée sur l'excellence environnementale, économique et technique de cette industrie d'avenir qui fait déjà aujourd'hui de la France le "poumon vert" de l'Europe.

Jean-Luc Salanave

dimanche 17 mars 2019

Quelques unes de mes contributions à la consultation citoyenne de l'Assemblée Nationale

1. Quels sont selon vous les freins à l'émergence de mobilités durables ?

JLS (14/3/19): La logique et le bon sens voudraient que, dans l’immédiat, on favorise au maximum le diesel pour les voitures thermiques car il émet bien moins de CO2 que l’essence (et que les diesels modernes n’émettent pas plus de particules fines); cela aurait en plus l’avantage de préserver des milliers d’emplois dans cette industrie où la France a encore des champions industriels (pour combien de temps ?).
Et dans un 2ème temps (ou en parallèle) généraliser la voiture électrique, l’avance de la France dans l’électricité décarbonée (nucléaire) lui permettant de compenser son retard dans le domaine des batteries où il faut sans tarder lancer un programme industriel national (ou européen) de grande ampleur.
Comme plusieurs pays l’ont compris, la meilleure synthèse écologique des 2 technologies est le diesel hybride rechargeable … que la France ne fabrique pas !!!?

2. Quels sont les freins aux économies d'énergies ?

JLS (14/3/19): Le principal frein aux économies d’énergie est l’aspiration légitime des pays en développement de consommer, comme nous, de plus en plus d’énergie, source de bien-être, de santé, d’éducation et de développement. Ils n’acceptent pas l’injonction facile de nos sociétés bien pensantes: “le meilleur kWh est celui qu’on ne consomme pas”. Ce slogan hypocrite des pays riches ne sera pas acceptable tant que les pays en développement (Afrique, Asie, …) n’auront pas atteint les mêmes niveaux de consommation et donc de bien-être que les nôtres.

3. Quel rôle pour les filières énergétiques et industrielles dans la transition énergétique ?

JLS (14/3/19): En tant que physicien il me parait évident que le 1er rôle devra être donné à l’énergie la plus répandu dans l’univers, la plus efficace et la plus concentrée, la moins intermittente: l’énergie nucléaire. C’est la seule qui est à même de subvenir aux besoins croissants de 7 milliards d’habitants et de nos petits enfants sans dégrader notre environnement et sans émissions de gaz à effet de serre. Les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Académie de Médecine montrent par ailleurs à tous ceux qui ne le savaient pas encore que pour la même production d’électricité c’est le nucléaire qui fait le moins de victimes, loin devant l’éolien et le solaire (sans parler des innombrables victimes du gaz, du pétrole et du charbon) et ceci en comptant même les prévisions les plus alarmistes pour les victimes statistiques futures de Tchernobyl (sachant qu’à Three Mile Island et à Fukushima le nucléaire n’a encore fait aucune victime) - cf derniers rapports de l’ONU (UNSCEAR).

4. Quels sont les freins au développement des énergies renouvelables ?

JLS (14/3/19): DES FREINS ? QUI A VU DES FREINS AU DEVELOPPEMENT DES RENOUVELABLES?! C’est quoi cette question ?! 
Des freins il faut effectivement en mettre un maximum. Aujourd’hui c’est tout l’inverse. Ces caprices de pays riches, où le solaire et l’éoliens sont inutiles (nos émissions de CO2 repartent à la hausse depuis qu’on les installe en France - réservons les à l’Afrique où notre argent serait bien plus utilement dépensé en faveur de toutes les communautés isolées non connectées aux réseaux électriques), ces caprices disais-je nous coûtent une fortune, pour rien. Rien que 121 milliards d’euros restant à payer (selon la Cour des Comptes) pour compenser les manques de rentabilité des éoliennes et des capteurs photovoltaïques installés avant fin 2017 !!! Soit 4000 € par foyer français ! Prélevés à la pompe à essence et sur nos factures électriques. Signez la pétition “change.org/Economiser121milliards.

6. Quelles mesures économiques et fiscales pour favoriser la transition énergétique ?

JLS (14/3/19): Il faut sauver Fessenheim
Quel gâchis ce serait si on devait arrêter cette centrale nucléaire une des plus sûre de France (selon l’autorité de sûreté) juste pour plaire à quelques allemands et quelques suisses (dont la centrale de Beznau, toute proche, est la plus vieille d’Europe) conseillés par une avocate française . Il y a bien mieux à faire avec Fessenheim si on est vraiment écologiste: si on remplaçait tous les véhicules thermiques d’Ile de France, qui parcourent au total 100 millions de km par jour, par des véhicules électriques consommant 10 à 20 kWh aux 100km, un seul des 2 réacteurs de Fessenheim suffirait pour alimenter en électricité tous ces véhicules toute l’année (6 TWh/an) ! Plus aucun gaz d’échappement ni de CO2 automobile dans toute la région parisienne ! Et à Fessenheim ce n’est pas 1 mais 2 réacteurs nucléaires bons pour le service (selon l’autorité de sûreté) qu’on voudrait arrêter !!?

7. Quelle vision et quelle organisation pour une transition énergétique réussie ?

JLS (14/3/19): Copions la recette réussie de notre 1ère transition énergétique de 1980
Pourquoi s’entêter dans l’éolien et le photovoltaïque qui sont coûteux (la preuve il faut les subventionner MASSIVEMENT) et qui ne marchent pas (sans vent et la nuit) quand on sait qu’on peut réussir sans aucune levée de taxes avec des technologies qui marchent ? Le programme nucléaire français des années 1970-90 remplissait ces 2 critères: financement sans aucune taxe pour le consommateur ni le contribuable ni l’automobiliste, le programme ayant été entièrement financé par des emprunts industriels, intégralement remboursés par le consommateur, pourtant ravi de payer l’électricité la poins chère d’Europe (et tout en prépayant pendant 40 ans les provisions en vue des futurs démantèlements déjà financés) ! Il n’y a pas de honte à répéter les succès de nos anciens qui ont fonctionné ! Conclusion: encourageons le solaire thermique (qu’un simple ballon d’eau chaude sans Lithium permet de stocker), l’isolation thermique des bâtiments, les pompes à chaleur (qui utilisent deux tiers d’énergie géothermique ou aérothermique gratuite, renouvelable et non intermittente), construisons des voitures électriques grand public (qui mieux que la France pour en devenir les champions avec notre électricité hydraulique et nucléaire décarbonée à 95%!), construisons des réacteurs de 3ème génération de type EPR (encore plus sûrs que les notres qui n’ont pourtant jamais causé d’accident), préparons le nucléaire de 4ème génération (quasi renouvelable pour des millénaires).

Et en réponse à une discussion sur les coûts:
JLS: pour ceux qui, comme Olivier, ont des doutes sur la compétitivité du nucléaire: ne vous laissez pas piéger par les calculs de l’ADEME qui basent l’amortissement des coûts de construction de l’EPR sur 20 ans comme pour l’éolien ou le photovoltaïque. Si au contraire vous divisez les 10 milliards de Flamanville par les 600TWh électriques qui vont être produits (même en ne supposant que 60 ans de fonctionnement) vous aurez la surprise de trouver 1,7 centimes/kWh ! IMBATTABLE, même par les meilleurs capteurs solaires prédits pour dans 10 ans !!

Lettre à E.MACRON: moratoire sur les aides à l'éolien et au photovoltaïque


Le 11 mars 2019
Collectif « 121 millliards d’€ » de 3500 citoyens
Pour accélérer notre transition écologique sans perte de pouvoir d’achat
texte ICI 

A Monsieur Emmanuel MACRON
Président de la République française
Palais de l'Élysée,
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 Paris, France


Objet : moratoire sur les aides à l’éolien et au photovoltaïque, demandé par 3500 citoyens soucieux de l’intérêt général, d’une transition écologique plus efficace et de la préservation du pouvoir d’achat des plus modestes


Monsieur le PRESIDENT de la REPUBLIQUE,


Nous sommes 3500 citoyens signataires qui vous adressons ce courrier, en réponse à deux questions que vous nous avez posées sur la fiscalité et la transition écologique dans votre lettre aux français du 14 janvier 2019 qui appelait au Grand Débat:

« Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier»?
« Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale »?

Cette lettre propose une solution à ces deux questions.

Nous demandons un moratoire sur les aides à l’éolien et au solaire photovoltaïque.

Ces aides généreuses, que nous payons depuis maintenant plus de 10 ans, ont été excessives et sans effet sur nos objectifs climatiques (voir pétition jointe).

Il est temps que ces deux sources d’énergies, tout comme les autres d’ailleurs, se développent désormais en fonction de leurs performances, de leurs mérites et des services rendus à la collectivité, et non plus sous perfusion massive de financements publics, essentiellement prélevés dans la poche des consommateurs d'électricité et de carburants.

La Cour des Comptes évalue à cent vingt et un milliards d’euros les sommes qui nous resteraient à payer simplement pour compenser les non-rentabilités des éoliennes et des capteurs photovoltaïques installés avant fin 2017.

Sans présager des autres économies réalisables, il ne tiens qu'à vous de décider d'ores et déjà d’éviter cette dépense de 121 milliards d'euros à nos concitoyens ; cela représente 4000 euros par ménage français.

Nous proposons aussi qu'une partie de cet effort national soit réorienté vers des actions réputées moins coûteuses et plus efficaces pour accélérer notre transition écologique et réduire nos émissions de CO2, à savoir (actions préconisées par la Cour des Comptes, l'Académie des sciences et plusieurs ONG comme Sauvons le Climat):
le développement des renouvelables thermiques (solaire thermique, pompes à chaleur, géothermie, biomasse et biocarburants), de l'isolation thermique des bâtiments, du chauffage et la mobilité électriques.

Croyez, Monsieur le Président, que notre proposition commune n’a pour but que de rendre possibles nos engagements de l’accord de Paris sur le climat (réduction puis abandon de nos consommations d’énergies fossiles polluantes que sont le charbon, le pétrole et le gaz naturel), tout en valorisant les atouts de notre pays (comme l’excellence de notre électricité décarbonée), en limitant notre dépendance aux importations, en préservant notre pouvoir d’achat et en encourageant notre industrie et nos emplois nationaux, dans l’intérêt général, notamment celui des plus modestes et l’intérêt des générations futures.


Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre engagement et de notre considération.



Pour les 3506 signataires du « collectif 121 milliards » (noms joints à cette lettre)
Jean-Luc Salanave, porte parole