dimanche 17 mars 2019

Quelques unes de mes contributions à la consultation citoyenne de l'Assemblée Nationale

1. Quels sont selon vous les freins à l'émergence de mobilités durables ?

JLS (14/3/19): La logique et le bon sens voudraient que, dans l’immédiat, on favorise au maximum le diesel pour les voitures thermiques car il émet bien moins de CO2 que l’essence (et que les diesels modernes n’émettent pas plus de particules fines); cela aurait en plus l’avantage de préserver des milliers d’emplois dans cette industrie où la France a encore des champions industriels (pour combien de temps ?).
Et dans un 2ème temps (ou en parallèle) généraliser la voiture électrique, l’avance de la France dans l’électricité décarbonée (nucléaire) lui permettant de compenser son retard dans le domaine des batteries où il faut sans tarder lancer un programme industriel national (ou européen) de grande ampleur.
Comme plusieurs pays l’ont compris, la meilleure synthèse écologique des 2 technologies est le diesel hybride rechargeable … que la France ne fabrique pas !!!?

2. Quels sont les freins aux économies d'énergies ?

JLS (14/3/19): Le principal frein aux économies d’énergie est l’aspiration légitime des pays en développement de consommer, comme nous, de plus en plus d’énergie, source de bien-être, de santé, d’éducation et de développement. Ils n’acceptent pas l’injonction facile de nos sociétés bien pensantes: “le meilleur kWh est celui qu’on ne consomme pas”. Ce slogan hypocrite des pays riches ne sera pas acceptable tant que les pays en développement (Afrique, Asie, …) n’auront pas atteint les mêmes niveaux de consommation et donc de bien-être que les nôtres.

3. Quel rôle pour les filières énergétiques et industrielles dans la transition énergétique ?

JLS (14/3/19): En tant que physicien il me parait évident que le 1er rôle devra être donné à l’énergie la plus répandu dans l’univers, la plus efficace et la plus concentrée, la moins intermittente: l’énergie nucléaire. C’est la seule qui est à même de subvenir aux besoins croissants de 7 milliards d’habitants et de nos petits enfants sans dégrader notre environnement et sans émissions de gaz à effet de serre. Les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Académie de Médecine montrent par ailleurs à tous ceux qui ne le savaient pas encore que pour la même production d’électricité c’est le nucléaire qui fait le moins de victimes, loin devant l’éolien et le solaire (sans parler des innombrables victimes du gaz, du pétrole et du charbon) et ceci en comptant même les prévisions les plus alarmistes pour les victimes statistiques futures de Tchernobyl (sachant qu’à Three Mile Island et à Fukushima le nucléaire n’a encore fait aucune victime) - cf derniers rapports de l’ONU (UNSCEAR).

4. Quels sont les freins au développement des énergies renouvelables ?

JLS (14/3/19): DES FREINS ? QUI A VU DES FREINS AU DEVELOPPEMENT DES RENOUVELABLES?! C’est quoi cette question ?! 
Des freins il faut effectivement en mettre un maximum. Aujourd’hui c’est tout l’inverse. Ces caprices de pays riches, où le solaire et l’éoliens sont inutiles (nos émissions de CO2 repartent à la hausse depuis qu’on les installe en France - réservons les à l’Afrique où notre argent serait bien plus utilement dépensé en faveur de toutes les communautés isolées non connectées aux réseaux électriques), ces caprices disais-je nous coûtent une fortune, pour rien. Rien que 121 milliards d’euros restant à payer (selon la Cour des Comptes) pour compenser les manques de rentabilité des éoliennes et des capteurs photovoltaïques installés avant fin 2017 !!! Soit 4000 € par foyer français ! Prélevés à la pompe à essence et sur nos factures électriques. Signez la pétition “change.org/Economiser121milliards.

6. Quelles mesures économiques et fiscales pour favoriser la transition énergétique ?

JLS (14/3/19): Il faut sauver Fessenheim
Quel gâchis ce serait si on devait arrêter cette centrale nucléaire une des plus sûre de France (selon l’autorité de sûreté) juste pour plaire à quelques allemands et quelques suisses (dont la centrale de Beznau, toute proche, est la plus vieille d’Europe) conseillés par une avocate française . Il y a bien mieux à faire avec Fessenheim si on est vraiment écologiste: si on remplaçait tous les véhicules thermiques d’Ile de France, qui parcourent au total 100 millions de km par jour, par des véhicules électriques consommant 10 à 20 kWh aux 100km, un seul des 2 réacteurs de Fessenheim suffirait pour alimenter en électricité tous ces véhicules toute l’année (6 TWh/an) ! Plus aucun gaz d’échappement ni de CO2 automobile dans toute la région parisienne ! Et à Fessenheim ce n’est pas 1 mais 2 réacteurs nucléaires bons pour le service (selon l’autorité de sûreté) qu’on voudrait arrêter !!?

7. Quelle vision et quelle organisation pour une transition énergétique réussie ?

JLS (14/3/19): Copions la recette réussie de notre 1ère transition énergétique de 1980
Pourquoi s’entêter dans l’éolien et le photovoltaïque qui sont coûteux (la preuve il faut les subventionner MASSIVEMENT) et qui ne marchent pas (sans vent et la nuit) quand on sait qu’on peut réussir sans aucune levée de taxes avec des technologies qui marchent ? Le programme nucléaire français des années 1970-90 remplissait ces 2 critères: financement sans aucune taxe pour le consommateur ni le contribuable ni l’automobiliste, le programme ayant été entièrement financé par des emprunts industriels, intégralement remboursés par le consommateur, pourtant ravi de payer l’électricité la poins chère d’Europe (et tout en prépayant pendant 40 ans les provisions en vue des futurs démantèlements déjà financés) ! Il n’y a pas de honte à répéter les succès de nos anciens qui ont fonctionné ! Conclusion: encourageons le solaire thermique (qu’un simple ballon d’eau chaude sans Lithium permet de stocker), l’isolation thermique des bâtiments, les pompes à chaleur (qui utilisent deux tiers d’énergie géothermique ou aérothermique gratuite, renouvelable et non intermittente), construisons des voitures électriques grand public (qui mieux que la France pour en devenir les champions avec notre électricité hydraulique et nucléaire décarbonée à 95%!), construisons des réacteurs de 3ème génération de type EPR (encore plus sûrs que les notres qui n’ont pourtant jamais causé d’accident), préparons le nucléaire de 4ème génération (quasi renouvelable pour des millénaires).

Et en réponse à une discussion sur les coûts:
JLS: pour ceux qui, comme Olivier, ont des doutes sur la compétitivité du nucléaire: ne vous laissez pas piéger par les calculs de l’ADEME qui basent l’amortissement des coûts de construction de l’EPR sur 20 ans comme pour l’éolien ou le photovoltaïque. Si au contraire vous divisez les 10 milliards de Flamanville par les 600TWh électriques qui vont être produits (même en ne supposant que 60 ans de fonctionnement) vous aurez la surprise de trouver 1,7 centimes/kWh ! IMBATTABLE, même par les meilleurs capteurs solaires prédits pour dans 10 ans !!

Lettre à E.MACRON: moratoire sur les aides à l'éolien et au photovoltaïque


Le 11 mars 2019
Collectif « 121 millliards d’€ » de 3500 citoyens
Pour accélérer notre transition écologique sans perte de pouvoir d’achat
texte ICI 

A Monsieur Emmanuel MACRON
Président de la République française
Palais de l'Élysée,
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 Paris, France


Objet : moratoire sur les aides à l’éolien et au photovoltaïque, demandé par 3500 citoyens soucieux de l’intérêt général, d’une transition écologique plus efficace et de la préservation du pouvoir d’achat des plus modestes


Monsieur le PRESIDENT de la REPUBLIQUE,


Nous sommes 3500 citoyens signataires qui vous adressons ce courrier, en réponse à deux questions que vous nous avez posées sur la fiscalité et la transition écologique dans votre lettre aux français du 14 janvier 2019 qui appelait au Grand Débat:

« Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier»?
« Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale »?

Cette lettre propose une solution à ces deux questions.

Nous demandons un moratoire sur les aides à l’éolien et au solaire photovoltaïque.

Ces aides généreuses, que nous payons depuis maintenant plus de 10 ans, ont été excessives et sans effet sur nos objectifs climatiques (voir pétition jointe).

Il est temps que ces deux sources d’énergies, tout comme les autres d’ailleurs, se développent désormais en fonction de leurs performances, de leurs mérites et des services rendus à la collectivité, et non plus sous perfusion massive de financements publics, essentiellement prélevés dans la poche des consommateurs d'électricité et de carburants.

La Cour des Comptes évalue à cent vingt et un milliards d’euros les sommes qui nous resteraient à payer simplement pour compenser les non-rentabilités des éoliennes et des capteurs photovoltaïques installés avant fin 2017.

Sans présager des autres économies réalisables, il ne tiens qu'à vous de décider d'ores et déjà d’éviter cette dépense de 121 milliards d'euros à nos concitoyens ; cela représente 4000 euros par ménage français.

Nous proposons aussi qu'une partie de cet effort national soit réorienté vers des actions réputées moins coûteuses et plus efficaces pour accélérer notre transition écologique et réduire nos émissions de CO2, à savoir (actions préconisées par la Cour des Comptes, l'Académie des sciences et plusieurs ONG comme Sauvons le Climat):
le développement des renouvelables thermiques (solaire thermique, pompes à chaleur, géothermie, biomasse et biocarburants), de l'isolation thermique des bâtiments, du chauffage et la mobilité électriques.

Croyez, Monsieur le Président, que notre proposition commune n’a pour but que de rendre possibles nos engagements de l’accord de Paris sur le climat (réduction puis abandon de nos consommations d’énergies fossiles polluantes que sont le charbon, le pétrole et le gaz naturel), tout en valorisant les atouts de notre pays (comme l’excellence de notre électricité décarbonée), en limitant notre dépendance aux importations, en préservant notre pouvoir d’achat et en encourageant notre industrie et nos emplois nationaux, dans l’intérêt général, notamment celui des plus modestes et l’intérêt des générations futures.


Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre engagement et de notre considération.



Pour les 3506 signataires du « collectif 121 milliards » (noms joints à cette lettre)
Jean-Luc Salanave, porte parole