Objet: arrêt de Fessenheim 1 le 22/02/2020 | |
Vendredi 21 février 2020:
De : | Fluchere Jean <jean.fluchere@wanadoo.fr> |
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Pour : | francois.brottes@rte-france.com |
Monsieur Brottes,
Cette nuit à 2 h 30, Fessenheim 1 sera arrêtée définitivement. Vous allez jubiler et sûrement boire une coupe de champagne.
Vous êtes l'artisan de cet exploit en étant allé faire la mendicité de quelques voix vertes en 2011 et en faisant signer le fameux accord PS-EELV pour faciliter l'élection du plus mauvais Président de la V République. Il n'a pas été ingrat avec vous en vous donnant la Présidence de RTE et les 350 000 €/an qui vont avec. Nous avions l'habitude d'avoir à ce poste des gens très compétents. Nous avons donc dû "changer de logiciel".
Avec l'arrêt de Fessenheim 2 en juin, vous aurez ainsi arrêté définitivement une installation en parfait état de marche dont Beaver Valley, sa référence US, est autorisée à être exploitée jusqu'à 60 ans aujourd'hui et peut-être 80 ans demain.
Vous devez sûrement être pleinement satisfait de supprimer 2200 emplois directs de haute qualification à EDF, chez les prestataires et dans l'ensemble des installations du cycle du combustible. Et je ne compte pas les emplois indirects.
Votre joie doit être à son comble en sachant que la France vient de condamner un outil industriel qui occasionne sur 20 ans une perte de 10 Mds d'€.
Enfin, la production annuelle de 10 TWh/an décarbonés nous met véritablement sur la voie de la neutralité carbone en 2050, n'est-ce pas ?
Cela confirme que les politiques excellent à détruire ce que les gens compétents et dévoués ont su construire, maintenir et exploiter. Quant à construire, ce n'est pas dans leurs attributions.
Le bien commun à la nation est une notion qui échappe à nos politiques aux petits pieds actuels et vous en faites partie.
L'histoire retiendra que vous avez été le maître d’œuvre d'une loi inepte dénommée la LTECV et que vous avez démontré à cette occasion votre côté antidémocratique en balayant d'un revers de main les amendements souhaités par le Sénat.
Jean Fluchère