Ecologie
et « colapsosophie »
A quoi tenons nous vraiment ? Comment reconstruire nos rapports à la nature et aux autres ? Merci à La Croix du 8 février 2020 d’avoir éclairé ces grandes questions qui devraient structurer notre transition écologique. Mais pourquoi ce titre « sagesse de l’effondrement » qui, en donnant raison aux collapsologues, tout en appelant il est vrai à une certaine sagesse, renforce le pessimisme déjà installé chez certains jeunes ? Certes, photovoltaïque et éolien ont déçu les plus « verts » d’entre nous, leurs matériaux, leur intermittence et leur faible impact sur la réduction du CO2 les rendant moins durables que dans nos rêves. Mais l’effondrement n’est pas inévitable. De vraies solutions énergétiques existent. Le repli de l’humanité sur des communautés bio primitives, autosuffisantes et sans téléphones portables, n’est pas inéluctable. La géothermie, l’aérothermie (grâce aux pompes à chaleur), l’hydraulique, le solaire thermique, la biomasse renouvelable et le nucléaire sont heureusement des sources d’énergie quasi inépuisables pouvant subvenir aux besoins de 10 milliards d’êtres humains de façon durable pour des millénaires. Sachons aussi délivrer aux plus jeunes ce message optimiste ?
Jean-Luc SALANAVE
(courrier non encore publié par La Croix)