Nucléaire, trop ou pas assez ?
Il n’est pourtant pas si vieux le temps où nous estimions qu’EDF faisait
trop de nucléaire, qu’il fallait le réduire à 50% de notre électricité, voire
arrêter Fessenheim. Y-aurait-il un frémissement inverse ? La Croix du
6 avril 2018 rapporte le « pavé dans la mare » de l’UFC-Que choisir
qui accuse EDF de « sous-utiliser » son parc nucléaire ! Notamment
« quand les prix sont faibles afin d’assurer une meilleure rentabilité de
ses centrales au détriment des consommateurs ». Pour moi, consommateur,
rien de choquant dans cette pratique ; tout ce qui assure une meilleure
rentabilité des kWh nucléaires permet à EDF de continuer à me les vendre à la
moitié du prix payé par les consommateurs allemands. Mais si je ne partage pas
l’analyse de l’UFC-Que choisir je partage la conclusion logique : oui, il
faudrait autoriser EDF à faire plus d’électricité nucléaire. Il faudrait surtout
que la nouvelle PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) mette fin à l’obligation
légale qui impose à EDF (ainsi qu’à RTE) d’accepter en priorité sur le réseau les
kWh solaires et éoliens subventionnés, ceci même quand l’offre est excédentaire
à la demande (par grand soleil ou grand vent, au point de faire baisser le prix
de marché, parfois en négatif !), obligeant EDF à réduire sa production
nucléaire qui, elle, ne bénéficie pas de ce privilège totalement anticoncurrentiel.
PS: depuis, EDF a annoncé le 02/05/2018 porter plainte pour diffamation contre UFC-Que Choisir.