Le bois au secours du climat (titre original, non publié; seule la partie en gras ci-dessous a été publiée par La Croix)
Merci pour les articles de La Croix du 3 avril 2018 sur le
bois et ses vertus écologiques dans la construction. Pour lutter contre le
réchauffement climatique on vante souvent les vertus du nucléaire, de l’hydraulique
ou des renouvelables, mais trop rarement celles du bois. On sait en général que
se chauffer au bois (bois renouvelable, celui qu’on replante) vaut mieux que se
chauffer au gaz naturel fossile émetteur de CO2. Mais merci d’avoir rappelé
qu’il y a une autre utilisation du bois encore meilleure pour la planète :
c’est la construction bois, car, non seulement elle évite la production de
ciment (très polluante en CO2), mais elle participe à la séquestration du
carbone atmosphérique (dans les fibres carbone du bois). Si chacun dans sa vie
construisait une maison en bois, si tous les pays s’inspiraient du Japon
« où 75% des maisons individuelles sont en bois », une partie des 400
ppm de CO2 de notre atmosphère serait re-absorbée par nous les hommes qui
l’avons émis. Pour combien de temps ? Le bois d’œuvre peut durer
plusieurs siècles avant que son carbone de finisse inéluctablement dans
l'atmosphère ; assez de temps en tout cas pour permettre de mettre au
point les autres solutions climatiques. Les charpentes de Notre-Dame de Paris
et de nos plus vieilles granges séquestrent bien du carbone depuis presque
mille ans ! A quand un grand plan national « des maisons bois
pour le climat » ?