La Croix -mercredi 15 février
2017
Débats
- Courrier
Electricité
Quand
cessera-t-on d’accuser le chauffage électrique ? A l’occasion de la vague de
froid, de nombreux médias, encore influencés sans doute par les vieilles idées
fausses de l’Ademe, s’en prennent à mots plus ou moins couverts au chauffage
électrique, en écrivant, comme La Croix dans son article « Coup de froid sur le
réseau électrique » du 17 janvier : « La France paie les conséquences du
chauffage électrique », ajoutant « d’après l’Ademe… la consommation
électrique des ménages ne cesse d’augmenter. » Oui, il faut s’attaquer au gaspillage d’électricité ou au manque
d’isolation thermique de nos maisons, mais pas au chauffage électrique ! Par
quoi voudrait-on le remplacer ? Par le gaz, le fioul,
le charbon ou le bois, tous émetteurs de CO2 et disqualifiés
par la COP21 ? Bien au contraire, en France, le chauffage électrique est à
encourager (tout comme les pompes à chaleur elles aussi électriques). C’est un
succès national, unique au monde, que notre électricité soit décarbonée à 94 %
(grâce au nucléaire pour 75 %, l’hydraulique 12 %, l’éolien et le
photovoltaïque pour 7 %). Et si comme le redoute l’Ademe notre « consommation électrique ne cesse d’augmenter », c’est
un très bon signe qui prouve le début de notre transition énergétique vertueuse
vers moins de chauffage au gaz et demain vers plus de voitures électriques,
qu’il faudra bien elles aussi alimenter si on veut abandonner le pétrole. Donc
cessons de rabâcher ces idées fausses qui n’ont plus cours depuis belle lurette
et arrêtons de dénigrer nos succès ; et notre chauffage électrique, le plus
écologique d’Europe, en est un. Le temps est venu désormais de la transition
écologique et de la lutte urgente contre le CO2. L’électricité
décarbonée y a toute sa place.
Jean-Luc
Salanave
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