Ce n’est
pas la publication par l'ADEME de cette étude « vers un mix électrique 100 %
renouvelable en 2050» qui me surprend le plus. C’est le fait que l’ADEME n’ait
pas publié en même temps l’autre cas d’école tout aussi légitime « vers un mix
électrique 100 % nucléaire». Je n’ose penser que cette agence nationale, aux
côtés de ses experts et compétences anti-nucléaires reconnus, ne possède pas
aussi les indispensables compétences pro-nucléaires que le citoyen est en droit
d’attendre de l’Agence Nationale d’un pays où le nucléaire, fleuron de notre
économie, produit trois quarts de notre électricité de façon sûre et bon
marché. Championne incontestée depuis plus de 40 ans en matière d’environnement
et de maîtrise de l’énergie, notre électricité nucléaire devrait précisément
être au coeur de la mission confiée par les contribuables à l’ADEME (Agence de
l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie).
Encouragé
par les nombreuses critiques et réactions qui fleurissent depuis la publication
de l’étude ADEME précitée (étude qualifiée de partiale, aux hypothèses
incomplètes, erronées ou peu réalistes comme celle de réduction de notre
production en 2050, ou l’hypothèse d’importation de 8% de notre électricité
alors que nous en exportons 15 %, étude sous-estimant les contraintes de
l’intermittence tout comme les coûts et les pertes du stockage/déstockage que
nécessite cette électricité aléatoire, étude publiée semble-t-il sans l’aval de
la Ministre), l'article ci-joint entend proposer une autre vision: celle des
citoyens, nombreux et discrets, pour qui écologie rime aussi avec nucléaire;
ceux qui estiment que la peur du nucléaire est non seulement au-dessus de nos
moyens mais aussi mauvaise conseillère pour guider les choix qui doivent
définir le futur paysage énergétique durable, propre et équitable de nos
successeurs.
Jean-Luc SALANAVE