jeudi 9 août 2018

Nucléaire flottant (billet J-L Salanave publié dans La Croix du 9/8/2018)

La Croix du 18 juillet 2018 ne s’est pas trompée en consacrant une page entière à la 1ère centrale nucléaire russe flottante. La France, un des rares leaders mondiaux de ces petits réacteurs de quelques dizaines de mégawatts, aurait pu se placer depuis longtemps sur ce marché d’avenir. Mais peut-être que notre pays préfère garder jalousement cette technologie pour propulser ses sous-marins et porte-avion militaires plutôt que de la mettre sur le marché civil à la disposition des pays en développement qui ne peuvent se payer les énormes réacteurs de 1000 mégawatts des pays riches. Quoi de mieux que ces petits réacteurs du futur, flottants ou immergés, respectueux de l’environnement, solutions au réchauffement climatique car n’émettant pas de CO2, pour produire à la demande 24 heures sur 24 l’électricité dont ils ont cruellement besoin pour se développer et combattre l’émigration de réfugiés économiques ? Surtout que les avantages de ces petits réacteurs sont nombreux. Non seulement leur sûreté est exceptionnelle grâce à la simplicité de leur refroidissement, aisé même en cas d’incident grave (ce qui exclut tout risque « Fukushima »), mais la technologie actuelle permet de ne recharger ce type de « pile atomique » que tous les dix ans, permettant d’alimenter pendant des années, les nuits sans soleil comme les jours sans vent, une ville côtière de plusieurs dizaine de milliers d’habitants du Nigéria ou d’ailleurs. Heureusement, en France, aux USA, en Chine tout comme en Russie, de jeunes scientifiques soucieux de développement énergétique écologique et équitable y songent très sérieusement.

L'article de La Croix est visible ICI.